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Aulnoye-Aymeries : six ans de prison pour une mère qui a maltraité ses neuf enfants pendant 33 ans

Une mère de famille d'Aulnoye-Aymeries a été condamnée à six ans de prison ferme par le tribunal judiciaire d'Avesnes-sur-Helpe. Elle comparaissait pour maltraitance sur ses neuf enfants pendant plus de trois décennies.
Une affaire "sordide". C'est ainsi que l'avocat des parties civiles a qualifié le dossier. Une mère de famille d'Aulnoye-Aymeries a été jugée. Elle comparaissait devant le tribunal judiciaire d'Avesnes-sur-Helpe. Les accusations sont lourdes. Elles incluent privation d'aliments, menaces de mort, violences physiques et psychologiques. Il y a aussi des violences avec arme. Cette affaire révèle des années de maltraitance. Neuf enfants ont été victimes. Leurs récits sont accablants. Cette histoire a secoué la justice dans les Hauts-de-France. L'impensable est devenu réalité.

Trente-trois ans d'un calvaire familial

La chronologie des faits est glaçante. Le premier et le dernier enfant ont vingt ans d'écart. Pourtant, tous décrivent des maltraitances identiques. La présidente du tribunal a constaté : 

"Des plus petits (jumeaux de 14 ans) à la plus grande (33 ans), les neuf enfants ont décrit les mêmes déferlements de violences". 

L'ampleur de l'affaire dépasse les charges retenues. Ces dernières débutent en 2020. Elles concernent quatre enfants. La prescription limite l'action en justice. Cependant, la maltraitance a duré 33 ans. La mère reproduisait les mêmes schémas. Elle agissait de manière constante sur chacun d'entre eux. Cette durée est d'une violence inouïe. Elle montre l'ampleur du calvaire subi. C'est une affaire sans précédent dans la région.

Des privations et des humiliations quotidiennes

Les récits des enfants concordent. Ils décrivent des situations insoutenables. 

"Sur la privation d'aliments, ils expliquent les mêmes situations. Ils disent tous que parfois, ils n'avaient que cinq minutes pour se laver, sinon vous coupiez l'eau", a insisté la présidente. 

Les cadenas sur les armoires et le frigo sont aussi évoqués. Tous expriment la peur de leur mère. La prévenue s'est défendue. 

"Oui j'ai mis des cadenas sinon ils ne mangeaient pas ce que je faisais et ils se levaient la nuit pour manger. Pour les douches, je laissais dix minutes.", a-t-elle déclaré.

Le ministère public a réagi. 

"À chaque fois, ce sont des réponses vagues. Ces réponses ne relatent pas la violence des faits décrits par les enfants", a-t-il constaté. 

Les faits sont d'une cruauté rare. Ils dépeignent une vie de privations et de terreur. Les enfants vivaient dans la peur constante.

L'horreur des violences physiques et psychologiques

Les magistrats ont dû lire des auditions insoutenables. 

"Des pages et des pages d'auditions plus sordides les unes que les autres" décrivent les sévices. 

Les enfants étaient empêchés de manger. Ensuite, ils étaient forcés de manger au point de vomir. Après, ils étaient obligés de remanger. La présidente a continué ses interrogations. 

"Votre plus grande fille était en train de faire la vaisselle et vous avez plongé sa tête dans l'évier."
 

Une autre fille a dû mordre, griffer, pincer sa mère pour qu'elle la lâche. Une scène particulièrement choquante est rapportée. La mère aurait utilisé un câble wifi. Elle l'aurait entouré autour du cou d'un des enfants. Les faits auraient pu être jugés aux assises. Cette violence physique est inacceptable. Mais la violence psychologique est aussi mise en avant.

Quand la maltraitance atteint les esprits

Les violences psychologiques sont tout aussi graves. 

"Quand vous les forciez à ramasser votre sang car vous veniez de vous scarifier les veines, devant eux. Ça, c'est une violence psychologique tout aussi importante ", a souligné la présidente. 

Ces actes ont marqué les enfants en profondeur. Ils ont créé un climat de terreur. Le traumatisme est immense. Il dépasse les blessures physiques. Ces manipulations et menaces ont détruit leur innocence. Elles ont altéré leur développement psychologique. La peur et la culpabilité étaient omniprésentes. Cette dimension psychologique est cruciale. Elle montre l'ampleur des dégâts causés. La souffrance des enfants est palpable. Leur résilience est remarquable.

Verdict et conséquences 

La prévenue a été reconnue coupable. Elle a été condamnée à six ans de prison ferme. Un mandat de dépôt a été émis. Elle a également reçu une interdiction de contact. Elle ne pourra plus paraître au domicile de ses enfants. Cette interdiction est valable pendant trois ans. Le retrait de l'autorité parentale a aussi été prononcé. À sa sortie de prison, elle devra suivre un suivi psychologique et psychiatrique. Concernant le préjudice moral, elle a été condamnée à payer des amendes. Son fils de 18 ans recevra 2 500 €. Les trois mineurs recevront 20 000 € chacun. Ce verdict apporte une forme de justice aux victimes. Il marque la fin d'un calvaire de plus de trois décennies. Les enfants pourront entamer un long chemin vers la reconstruction. Ce jugement est un signal fort. La justice protège les enfants vulnérables. La lutte contre la maltraitance est une priorité absolue. Ce drame est un rappel douloureux. La vigilance de tous est nécessaire. Elle doit protéger les plus faibles.