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Boulogne-sur-Mer : elle torturait ses animaux et sa fille
Boulogne-sur-Mer : elle torturait ses animaux et sa fille
Une jeune mère de 22 ans vient d’écoper d’un an de prison avec sursis pour avoir torturé ses animaux domestiques. Elle a également encouragé sa fille de 3 ans à participer à ces actes de cruauté. Le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer a rendu son verdict mercredi 23 avril.
Des violences filmées et assumées
L'affaire a choqué par la violence des faits mais aussi par leur banalisation. Selon les éléments présentés au tribunal, la prévenue se filmait en train de frapper ses chiens avec des coups de pied, des coups de poing, allant jusqu’à tirer violemment sur leur laisse jusqu’à les étrangler. Elle les privait également de nourriture et d’eau, et les enfermait de manière prolongée.
Sept vidéos ont été versées au dossier. On y entend la jeune femme prononcer des menaces explicites telles que : « Je vais l’étrangler s’il me mord, je le ferai souffrir » ou encore « Je sais que c’est de la maltraitance, mais je m’en fous ». Des propos confirmés par l’association Stéphane Lamart présente lors du procès.
La petite fille incitée à maltraiter
Un aspect particulièrement troublant de ce dossier réside dans le fait que la prévenue encourageait sa propre fille, âgée de seulement trois ans, à reproduire les actes de violence. Cette dimension éducative déviante a profondément choqué les associations et les professionnels présents à l’audience.
Des animaux dans un état de santé alarmant
En plus des chiens maltraités, les services vétérinaires ont constaté des conditions de vie épouvantables pour les autres animaux présents dans le foyer. Deux chats et deux lapins souffraient de :
- Malnutrition
- Dermite et lésions cutanées
- Douleurs articulaires
- Troubles ophtalmiques
- Troubles neurologiques
- Verminose sévère
Ces constats ont permis d’appuyer la gravité des faits devant le tribunal.
Une enquête déclenchée par la SPA
Le signalement à l’origine de cette affaire date de mai 2024. Il a été émis auprès de la SPA de Canche-Authie, qui a immédiatement porté plainte. Plusieurs autres associations de protection animale se sont jointes à l’action, mobilisées par la violence extrême des faits.
Une condamnation saluée
Le verdict est tombé : un an de prison avec sursis probatoire et une interdiction définitive de détenir un animal. Si cette décision judiciaire représente une avancée, elle met aussi en lumière les lacunes dans l’application des lois existantes.
L’association Stéphane Lamart s’est félicitée de cette condamnation, tout en déplorant la fréquence insuffisante de ce type de peines.