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Courchelettes : deux hommes condamnés après avoir "massacré" un homme lors d'un baptême

Dans la nuit du 12 au 13 novembre 2022, une fête de baptême organisée dans une salle de Courchelettes a viré au cauchemar. Un homme a été roué de coups par deux individus, laissant des séquelles physiques et psychologiques graves. Le tribunal correctionnel a récemment rendu son verdict : les deux agresseurs, âgés de 36 et 40 ans, ont été reconnus coupables.
Dans la nuit du 12 au 13 novembre 2022, une fête de baptême organisée dans une salle de Courchelettes, près de Douai, a dégénéré. Vers minuit, une altercation éclate entre deux adolescents. Un adulte intervient pour les séparer. Selon un jeune de 13 ans, cet adulte l’aurait frappé. L’adolescent appelle alors son père, M. M., âgé de 36 ans. 

Une expédition punitive organisée

Informé par son fils en pleurs, M. M. se rend immédiatement sur place avec son ami V. L., 40 ans. Tous deux avaient consommé du whisky mais affirment avoir été conduits par un chauffeur sobre. Le procureur a décrit la scène comme une « expédition punitive où on va pour cogner ». M. M. reconnaît avoir frappé la victime d’un coup de poing et d’une balayette, et V. L. avoue avoir donné un coup au visage avec un objet ramassé au sol.

« Il n’avait pas un bâton mais une matraque télescopique. J’ai été roué de coups, je me suis protégé au sol. », a confié la victime lors du procès, d'après les propos recueillis par La Voix du Nord.

Un homme « massacré »

L’agression a entraîné de lourdes blessures : une fracture du nez, d’autres fractures au visage et une opération chirurgicale. Trois semaines d’incapacité totale de travail lui sont prescrites.

« Il a été massacré et, depuis, ce n’est plus le même homme. », a précisé Me Chirola, son avocat. 

De son côté, Me Regley, défenseur de V. L., a rappelé que la victime aurait pris l’adolescent par la gorge et que les vidéos de la scène ont disparu. 

Un jugement lourd 

Le tribunal correctionnel de Douai a condamné les deux hommes pour cette agression. Le procureur a dénoncé une violence « paroxystique » et regretté de voir la victime, « un gaillard d’1,90 m », aujourd’hui « diminué ».

M. M. et V. L. ont écopé de 30 mois de prison, dont 18 avec sursis probatoire, à exécuter sous bracelet électronique. Ils devront aussi verser chacun 3 000 € de préjudice moral à la victime.