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Hérin : un spectacle Dieudonné interrompu par la police
Après 45 minutes de spectacle, Dieudonné et son équipe ont été sommés de tout arrêter. La police a agi sur la base d’un arrêté préfectoral signé le 9 octobre, interdisant toute représentation de l’humoriste dans le département du Nord.
Hérin : un spectacle Dieudonné interrompu par la police
Vendredi 10 octobre 2025, un spectacle de Dieudonné M’bala M’bala a été interrompu par la police à Hérin, sur le terrain de la brasserie Bonne Bière. Environ 300 personnes assistaient à la représentation en plein air, quand un dispositif policier impressionnant a pénétré sur les lieux.
Intervention musclée
Les agents sont montés sur scène, provoquant l’étonnement des spectateurs.
« On a cru à un attentat », a témoigné l’un d’eux à La Voix du Nord.
Après 45 minutes de spectacle, Dieudonné et son équipe ont été sommés de tout arrêter. La police a agi sur la base d’un arrêté préfectoral signé le 9 octobre, interdisant toute représentation de l’humoriste dans le département du Nord.
Un arrêté préfectoral validé par la justice
La préfecture du Nord a confirmé que le tribunal administratif de Lille avait validé l’arrêté, malgré un recours de l’organisateur. Le document évoque un « risque de trouble grave à l’ordre public » en raison des « propos graves et outrageants, antisémites, diffamatoires et conspirationnistes » tenus par Dieudonné lors de ses précédents spectacles.
Un artiste multi-condamné
L’humoriste a déjà été condamné à plusieurs reprises pour ses propos. La préfecture rappelle que ses interventions sont « récurrentes » et « susceptibles de troubler l’ordre public ». Malgré ses assurances, Dieudonné se voit donc interdit de scène dans tout le département.
Un organisateur en colère
André Sauvenière, propriétaire de la brasserie Bonne Bière, assume avoir organisé l’événement. Il assure que le spectacle était un « best-of d’anciens sketchs, sans thème politique ».
« Nous avions convenu qu’il ne s’agirait pas d’un spectacle polémique, et c’était le cas », a-t-il déclaré.
Des menaces de sanctions
Le patron de la brasserie dénonce une réaction disproportionnée des autorités. Il craint désormais une fermeture administrative et un contrôle fiscal.
« Ce n’est pas tous les jours qu’on réunit 300 personnes, et maintenant, on est menacés », s’indigne-t-il.