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Le calvaire d'une passagère handicapée laissée sans solution de rapatriement à Lille

Une passagère en fauteuil roulant s'est retrouvée bloquée plusieurs heures en gare de Lille-Flandres après un changement d'itinéraire imprévu de son train Ouigo. Le service d'assistance n'a pas fonctionné. La jeune femme a dû attendre une solution de rapatriement.

Un retour de Disneyland qui vire à la galère

Jeudi 7 août, après une journée à Disneyland Paris, Amélie (prénom d’emprunt) prend un Ouigo au départ de Marne-la-Vallée à 21h51. Son arrivée à Tourcoing est prévue à 23h13. Mais vers 23 h, une annonce tombe : le train terminera son parcours à Lille-Flandres. En fauteuil roulant, Amélie compte sur l’assistance en gare à laquelle elle a droit. Pourtant, à son arrivée à 23h25, aucun taxi adapté n’est disponible. 
 

Une attente interminable

Amélie a attendu une demi-heure sur le quai, d'abord accompagnée d'une mineure attendant ses parents. Le personnel de la gare venait occasionnellement les voir. Finalement, on l'a descendue sur le quai.

« Là, je suis restée plus d’une heure, avec le personnel lui aussi en attente d’une solution de rapatriement. La gare était déserte, le vigile avait fermé tous les accès », raconte-t-elle à La Voix du Nord.

Grâce à un agent SNCF qui lui a cédé sa place, elle a pu monter dans un taxi dépêché pour le personnel. 

« C’était un taxi standard, avec un petit coffre. On a eu bien du mal à y faire rentrer mon fauteuil », soupire Amélie. 

Elle a finalement quitté la gare à 1h11.

Des excuses et des promesses de la SNCF

SNCF Voyageurs explique que le Ouigo a été dérouté « en raison d’un dérangement d’installations à proximité du terminus ». Elle reconnaît que ses « équipes en centre opérationnel ont attendu longtemps une réponse à la commande spécifique auprès d’une société de taxis ».

Amélie a été remboursée intégralement de son billet et devrait bénéficier d’un « dédommagement additionnel adapté aux circonstances, et ce dans les meilleurs délais ».

Amélie est amère.

« Depuis une grosse année, dans les trains et en gare, ça se détériore pour les personnes en fauteuil roulant. J’ai déjà été oubliée dans un wagon, changé cinq fois de trains, laissée dans un train où il y avait de la fumée avec juste de quoi me rafraîchir. Déjà qu’on doit réserver 24 h à l’avance, ce qui est une privation de liberté ! Franchement, on est moins bien traité que des valises… »