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Lille : le conducteur qui a tué un piéton de 20 ans avait pris du gaz hilarant et va dormir en prison

Samedi 1er novembre 2025, peu avant 5 heures du matin, un étudiant de 19 ans a été mortellement percuté par une voiture sur le boulevard de la Liberté, en plein centre-ville de Lille. Le conducteur, un homme de 31 ans, était sous l’emprise de protoxyde d’azote et a refusé d’obtempérer à plusieurs reprises avant de commettre l’irréparable. Placé en détention provisoire, il est désormais mis en examen pour homicide routier.

Un refus d’obtempérer fatal

Vers 5h ce samedi 1er novembre 2025, des policiers remarquent un conducteur en train de consommer du protoxyde d’azote dans sa voiture, bloquée dans la circulation. Dès qu’ils tentent de le contrôler, l’homme accélère brutalement et prend la fuite en direction du boulevard de la Liberté. Il fait demi-tour, grille un feu rouge et percute Mathis, 19 ans, qui traversait sur un passage piéton au feu vert.

Le jeune homme, violemment projeté contre un arbre, est décédé sur le coup. Malgré les tentatives de réanimation par des témoins et les secours, rien n’a pu le sauver. Le chauffeur, interpellé quelques mètres plus loin, a tenté de fuir à pied avant d’être arrêté. Dans son véhicule, les policiers ont découvert plusieurs bouteilles de protoxyde d’azote.

Un conducteur connu des services de police

Le mis en cause, âgé de 31 ans, est connu pour des délits routiers et roulait sans permis valide au moment des faits. Il a été mis en examen pour homicide routier avec trois circonstances aggravantes, violation délibérée des obligations de sécurité et de prudence, délit de fuite et refus d’obtempérer.
Il conteste pour l’instant avoir conduit le véhicule, mais les éléments de l’enquête (vidéos, témoignages, bouteilles de gaz retrouvées) accablent sa version.

Le protoxyde d’azote, un fléau en hausse

Le protoxyde d’azote, aussi appelé « gaz hilarant », est de plus en plus consommé par les jeunes conducteurs. Selon l’ANSM et Santé publique France, les signalements d’intoxications sont en hausse continue depuis 2020. Ce gaz, utilisé à des fins récréatives, provoque des pertes de repères, des inhibitions et un sentiment de surpuissance, rendant la conduite extrêmement dangereuse.