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Oise : deux hommes condamnés pour avoir agressé leur collègue homosexuel
Oise : deux hommes condamnés pour avoir agressé leur collègue homosexuel
Le tribunal correctionnel a condamné deux hommes âgés de 18 et 25 ans pour avoir violemment agressé un homme à son domicile, à l’issue d’un rendez-vous fixé via les réseaux sociaux. La rencontre, initialement prévue pour une relation sexuelle tarifée, a rapidement dégénéré en violences graves.
Un rendez-vous qui tourne au drame
Le plus jeune des prévenus avait échangé avec la victime, un homme, sur une plateforme en ligne. À la suite de ces échanges, ils avaient convenu d’un rendez-vous pour une prestation tarifée. Mais au lieu de se présenter seul, le jeune homme de 18 ans est arrivé accompagné d’un complice de 25 ans.
Une fois dans l’appartement de la victime, les deux hommes ont déchaîné une violence physique brutale. Le plus jeune des agresseurs a reconnu à l’audience avoir été frappé, étranglé et humilié. Une amie de la victime, alertée par les hurlements qu’elle entendait au téléphone, a aussitôt prévenu les gendarmes.
Une agression purement homophobe
Les propos du plus jeune prévenu ont fortement pesé dans l’analyse des faits. Lors de son interpellation, il a déclaré à plusieurs reprises qu’il « n’aim[ait] pas les homosexuels ». À l’audience, il a réaffirmé qu’il en avait « marre des avances » de la victime. Ces déclarations ont conduit à une requalification partielle des faits sous l’angle de l’homophobie, bien que l'agression semble aussi motivée par le rejet personnel et la volonté d’humilier.
Des peines de prison fermes
Le tribunal n’a pas minimisé la gravité des faits. Le prévenu de 18 ans a été condamné à 24 mois de prison, dont 12 mois avec sursis probatoire. Son complice, plus âgé, a écopé de 18 mois de prison ferme. Le caractère violent de l'agression, les motivations évoquées, ainsi que l'impact psychologique sur la victime ont été déterminants dans la décision du tribunal.
Pour le jeune agresseur, le sursis probatoire implique des obligations de soins et d’insertion. Le tribunal a aussi insisté sur l’importance d’un accompagnement psychologique, à la fois pour traiter l’intolérance exprimée et prévenir toute récidive.