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Oise : un homme de 43 ans condamné pour avoir étranglé un enfant de 7 ans en pleine rue
Mais ce jour-là, ni l’amitié ni la raison ne semblent le retenir. Il évoque une promesse non tenue – un maillot du Maroc floqué Achraf Hakimi – comme origine du conflit. L’enfant l’aurait traité de "menteur", déclenchant sa colère.
Le jour des faits, il avait déjà été arrêté pour ivresse manifeste sur la voie publique.
Oise : un homme de 43 ans condamné pour avoir étranglé un enfant de 7 ans en pleine rue
Mercredi 6 août, le tribunal de Beauvais a condamné un homme de 43 ans à 21 mois de prison pour avoir violemment agressé un enfant de 7 ans trois jours plus tôt. L’individu, en état d’ivresse, a étranglé l’enfant avant de le plaquer contre une vitre. Le garçon est décrit comme « traumatisé » après cette scène d’une grande brutalité.
Une agression d’une rare violence
Selon le Courrier Picard, le 2 août 2025, vers 16h, dans les rues de Mouy (Oise), un drame évitable se joue. Salim Bouzaknoun, sous l’emprise de l’alcool, s’en prend à un enfant de 7 ans. Il le soulève, l’étrangle jusqu’à le faire vomir, puis le plaque contre une vitre. Les témoins, choqués, décrivent une scène d’une brutalité rare. L’enfant, "traumatisé" selon les experts, porte encore les stigmates de cette agression : des lésions au cou et un choc psychologique profond.
À la barre, l’accusé tente de justifier son geste. Il affirme que l’enfant l’aurait "insulté de tous les noms". Une version contredite par les témoignages et les preuves médicales. "Je l’ai pris par le col et secoué un peu pour qu’il comprenne", déclare-t-il, minimisant la gravité de ses actes. Pourtant, les faits sont accablants : l’enfant, bien plus petit et vulnérable, n’avait aucune chance face à un adulte de 43 ans.
Une confrontation nocturne qui dégénère
Quelques heures après l’agression, les parents de la victime, accompagnés de leur fils et de sa grande sœur, se rendent devant le domicile de Salim Bouzaknoun pour exiger des explications. La situation tourne au cauchemar. L’homme, armé d’une bombe lacrymogène, gaze la famille avant qu’elle ne trouve refuge dans sa voiture.
"Il m’a mis une droite au visage, sur ma fracture de la mâchoire. J’ai eu peur", se défend-il.
Ironie du sort : Salim Bouzaknoun connaît bien la famille.
"Sa mère est une amie d’enfance", précise-t-il.
Mais ce jour-là, ni l’amitié ni la raison ne semblent le retenir. Il évoque une promesse non tenue – un maillot du Maroc floqué Achraf Hakimi – comme origine du conflit. L’enfant l’aurait traité de "menteur", déclenchant sa colère.
Un profil inquiétant
L'enquête révèle le profil préoccupant de Salim Bouzaknoun. Son casier judiciaire comprend 16 mentions, dont 9 concernent des faits de violence. Une interdiction de porter une arme était déjà en vigueur au moment des faits.
L'accusé admet partiellement son problème d'alcool. Il attribue sa consommation excessive à plusieurs facteurs, notamment sa situation précaire et sa séparation difficile avec la mère de ses enfants.
Salim Bouzaknoun minimise toutefois sa dépendance en déclarant :
"J'ai un alcool plus social qu'addictif."
Le jour des faits, il avait déjà été arrêté pour ivresse manifeste sur la voie publique.
La réquisition du procureur
Le procureur de la République souligne la gravité des faits. Il insiste sur l'attitude troublante de l'accusé :
"Il se met sur le même plan qu'un enfant de 7 ans, ça interroge très sérieusement".
Le magistrat met en évidence la récidive et le casier judiciaire chargé de l'accusé. Cette situation aggrave considérablement son cas devant la justice.
La condamnation prononcée par le tribunal
Le mercredi 6 août 2024, le tribunal de Beauvais rend son verdict. Salim Bouzaknoun est condamné à une peine 18 mois de prison ferme et l'interdiction de détenir une arme pendant 5 ans.