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Roubaix : deux braqueurs piégés dans les faux plafonds d'une banque désaffectée

Deux individus se sont retrouvés devant la justice après leur arrestation spectaculaire en août. Les policiers les ont découverts cachés dans les faux plafonds d'une agence bancaire désaffectée à Roubaix. Leurs intentions restaient floues : cambriolage organisé ou simple curiosité mal avisée ? Le tribunal a tranché.
Le 11 août dernier, une alarme s’est déclenchée dans une ancienne agence de la Banque populaire du Nord, située rue de l’Épeule à Roubaix. Les agents de sécurité, rapidement rejoints par les forces de l’ordre, ont découvert deux individus cachés dans les faux plafonds d’un bâtiment de trois étages, désormais vide. Seul un distributeur automatique de billets y subsistait.

Les deux cambrioleurs amateurs, âgés de 33 et 37 ans, ont été interpellés avec en leur possession une caméra endoscopique, une pince-monseigneur et un tournevis, comme le rapporte La Voix du Nord. Leur présence dans ce local désaffecté a immédiatement suscité des interrogations : s’agissait-il d’une tentative de cambriolage ou d’une simple curiosité mal placée ?

Des explications floues

Lors de leur comparution immédiate devant le tribunal de Lille, le 7 octobre dernier, les deux prévenus ont livré des versions divergentes. F. B., 37 ans, a affirmé vouloir « voir ce qu’il y avait à l’intérieur de ce bâtiment en travaux ». Il a également évoqué des difficultés financières depuis la perte de son emploi, aggravées par la naissance de sa fille de neuf mois.

De son côté, N. M., 33 ans, a reconnu avoir agi « sur un coup de tête », inspiré par des vidéos TikTok montrant des explorations similaires. 

« On a fait n’importe quoi », a-t-il admis, tout en niant toute intention criminelle.

La procureure, en revanche, a vu dans leur comportement des « délinquants bien organisés » visant le DAB. Elle a requis vingt mois de prison pour l’un et quinze mois pour l’autre.

La défense, assurée par Me Quentin Lebas, a plaidé pour une interprétation plus nuancée. Selon lui, les faits étaient « peu graves » et moins traumatisants qu’un vol à la tire. Il a souligné l’absence de victime physique ou de traumatisme, ainsi que le manque de préparation des prévenus : 

« Ils n’étaient ni gantés ni cagoulés, et rien ne prouve une organisation criminelle. »

Le tribunal a finalement rendu son verdict : F. B. a écopé d’un an de prison avec maintien en détention, tandis que N. M. a été condamné à huit mois sous bracelet électronique.