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Sin-le-Noble : un homme condamné pour avoir frappé une fillette de 6 ans

Un homme de 33 ans a été condamné à neuf mois d'emprisonnement pour violences sur la fille de sa compagne. Les faits se sont déroulés en juin 2024 dans un bar de Sin-le-Noble, alors que l'individu présentait un taux d'alcoolémie de 2,20 g dans le sang.
Le 10 juin 2024, vers 21 heures, G. P. se rend au bar Le Régent à Sin-le-Noble en compagnie de sa conjointe et de la fille de celle-ci, prénommée Adèle et âgée de 6 ans seulement. La soirée prend une tournure dramatique lorsque les adultes consomment de l'alcool de manière excessive.

Lorsque la mère d'Adèle s'absente pour se rendre aux toilettes, elle laisse sa fille attablée aux côtés de son compagnon dont l'état commence à se dégrader sous l'effet de l'alcool. C'est à ce moment précis que se produisent les faits reprochés.

Un témoin alerte les forces de l'ordre

Dans la salle du café, un client témoin de la scène remarque que l'homme assène plusieurs coups de pied à la fillette. Face à cette situation intolérable, il prend l'initiative d'alerter immédiatement les policiers. Cette intervention salvatrice permet aux forces de l'ordre d'intervenir rapidement sur les lieux.

Les enquêteurs constatent l'état d'ébriété avancé du mis en cause. Les analyses révèlent un taux d'alcoolémie de 2,20 grammes dans le sang, soit plus de quatre fois la limite légale. La mère de la victime, elle aussi fortement alcoolisée, présente un taux de 1,76 gramme et titube sur place.

L'audience correctionnelle révèle la gravité des faits

Lors de son audience, l'homme a reconnu les faits. Il a d'abord déclaré avoir poussé la fillette. Caroline Marchal, la juge, lui a demandé s'il l'avait fait avec le pied. L'homme a alors éludé la question. Il a dit : 

« Je ne sais plus mais si elle le dit, c’est que c’est vrai. », selon La Voix du Nord.

Cette défense pour le moins surprenante intervient alors que l'accusé agit en état de récidive, aggravant considérablement sa situation judiciaire.

Une enfant traumatisée et négligée

Le parquet souligne la détresse de la jeune victime lors de son intervention. 

"La fillette était en pleurs à cause de coups reçus dans les jambes et elle n'avait pas mangé", s'indigne le représentant du ministère public. 

Cette déclaration met en lumière non seulement les violences physiques subies, mais également la négligence dont fait l'objet l'enfant.

L'état dans lequel se trouvait Adèle témoigne d'une situation familiale préoccupante, aggravée par la consommation excessive d'alcool des adultes censés la protéger.

Une condamnation ferme

Au terme des débats, le tribunal correctionnel prononce une condamnation de neuf mois d'emprisonnement à l'encontre de G. P. Cette peine se décompose en quatre mois fermes et cinq mois avec sursis probatoire, témoignant de la gravité des faits commis.

Depuis les événements de juin 2024, des mesures de protection ont été mises en place pour préserver l'intégrité de la jeune Adèle. L'enfant a été placée chez son père, loin de l'environnement toxique dans lequel elle évoluait.

Une interdiction de contact de trois ans

La justice a également prononcé une interdiction formelle pour le condamné. G. P. ne pourra plus rencontrer Adèle ni se rendre à son nouveau domicile pendant une durée de trois ans. Cette mesure vise à protéger durablement l'enfant de tout nouveau risque de violence.

Cette interdiction de contact constitue un élément essentiel dans la reconstruction de la fillette, lui permettant d'évoluer dans un environnement sécurisé et bienveillant.