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Eco & co : le magazine de l'économie en Hauts-de-France du mardi 27 mai 2025

WEO 27/05/2025 à 10h33

ArcelorMittal : la CGT dénonce 600 suppressions d'emplois 

ArcelorMittal a annoncé il y a quelques semaines la suppression de 600 postes. Cette décision concerne notamment 300 emplois sur les sites de Dunkerque et de Mardyck. Gaëtan Lecoq, secrétaire général de la CGT ArcelorMittal Dunkerque, dénonce ce plan social et refuse catégoriquement ces suppressions d'emplois.

Selon le représentant syndical, l'entreprise génère des bénéfices importants. Les salariés touchent même une prime de participation aux bénéfices fin mai. Cette situation paradoxale interroge sur la nécessité réelle de ces licenciements économiques.

Le dialogue social semble rompu entre la direction et les représentants du personnel. La CGT s'arme pour une bataille qu'elle qualifie de "guerre" pour sauver les emplois industriels français.

ArcelorMittal était revenu sur sa promesse d'investir dans un four électrique à Dunkerque. Cette annonce avait été suspendue à l'automne dernier. La semaine dernière, Alain Le Gris, président d'ArcelorMittal France, a relancé le projet avec un investissement de 1,2 milliard d'euros.

Cependant, les syndicats restent sceptiques. Le communiqué évoque une "intention" plutôt qu'une certitude. Cette méfiance s'explique par l'historique des promesses non tenues du groupe sidérurgique.

La CGT accuse ArcelorMittal de créer artificiellement une pénurie d'acier en Europe. L'objectif serait de faire monter les prix tout en important massivement de l'acier depuis le Brésil et l'Inde. Ces pays appliquent des normes environnementales et sociales moins strictes que l'Europe.

Depuis 2006, les capacités de production européennes ont été divisées par deux. Cette stratégie correspond selon les syndicats à un désengagement programmé du marché français et européen.

300 millions d'euros d'aides publiques 

ArcelorMittal France perçoit annuellement 300 millions d'euros d'aides publiques. Face aux suppressions d'emplois annoncées, les syndicats réclament le remboursement de ces subventions. Ils estiment que l'État français finance un groupe qui détruit l'emploi industriel national.

La nationalisation complète de la sidérurgie française constitue la principale revendication syndicale. Cette solution permettrait selon eux de sauvegarder l'outil industriel sans investissement supplémentaire de l'État.

Bruno Le Maire ouvre la voie à une renationalisation

Bruno Le Maire s'est déclaré favorable à une renationalisation temporaire de la sidérurgie. Cette proposition vise à restructurer le secteur avant une éventuelle reprivatisation. Les syndicats accueillent favorablement cette ouverture politique.

Une tribune paraîtra dans l'Humanité pour rassembler les forces politiques autour de cette question. L'objectif consiste à dépasser les clivages partisans pour sauver la sidérurgie française.

Gravelines : les EPR2 avancent malgré les débats

EDF confirme la construction d'une paire de réacteurs nucléaires EPR2 à Gravelines. Ce projet représente un investissement de 18 milliards d'euros et produira 40% de l'électricité consommée dans les Hauts-de-France.

Antoine Ménager, directeur EDF en charge du débat public, confirme le soutien important exprimé lors des consultations. La Commission nationale du débat public a rendu ses conclusions après quatre mois d'échanges.

Des engagements pour le territoire

EDF prend plusieurs engagements pour maximiser les retombées locales :

  • Ouverture d'une cellule de recrutement avec France Travail
  • Mise en place d'une charte sociale pour les 8 000 travailleurs du chantier
  • Partenariat avec l'Université du Littoral Côte d'Opale
  • Économie circulaire avec réutilisation des eaux usées
Les travaux préparatoires débuteront à l'automne 2026 après obtention des autorisations environnementales. La mise en service est prévue pour 2038.

Rêves de gosses : l'inclusion par l'aviation

L'association Rêves de gosses organise une étape lilloise de sa tournée nationale. Cette initiative, parrainée par la Jeune Chambre Économique de Lille, vise à favoriser l'inclusion sociale.

Le concept consiste à faire voler ensemble pendant 20 minutes un enfant au parcours ordinaire et un enfant au parcours extraordinaire. Cette expérience se déroulera le 7 juin à l'aérodrome de Lesquin.

L'action répond à deux des 17 critères du développement durable : bonne santé et bien-être, réduction des inégalités. Plusieurs établissements scolaires de la métropole lilloise participent à cette initiative. 

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