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Le miel de tilleul de Picardie obtient une IGP
C'est précisément cette singularité, ce « côté mentholé et frais », qui est recherché lors des commissions d'examen organoleptique. Durant ces tests cruciaux, les miels sont dégustés à l'aveugle pour valider leur conformité avec l'excellence attendue du terroir picard.
Le miel de tilleul de Picardie obtient une IGP
WEO 21/11/2025 à 15h58
Le miel de tilleul de Picardie vient de franchir une étape décisive dans la reconnaissance de sa qualité unique. Ce produit emblématique du terroir picard a obtenu l'IGP, l'indication géographique protégée, une distinction européenne qui consacre son caractère exceptionnel et son ancrage territorial.
C’est une victoire qui a le goût de la persévérance et du terroir. Le miel de tilleul de Picardie vient officiellement d'obtenir son IGP (Indication Géographique Protégée). Cette reconnaissance européenne vient couronner plus de vingt ans de travail pour les apiculteurs locaux et met en lumière un produit aux caractéristiques gustatives uniques, désormais protégé par la célèbre pastille jaune et bleue.
Une saveur inimitable
Ce qui distingue ce nectar des autres, c'est avant tout son identité sensorielle marquée. Les amateurs le reconnaissent au premier coup d'œil grâce à sa teinte très claire. Mais c’est en bouche que la magie opère véritablement. Là où d'autres miels de tilleul peuvent rester discrets, le produit picard affirme une personnalité puissante.
Les experts décrivent des saveurs très mentholées et particulièrement fraîches.
« Dans les autres miels de tilleul, ce goût n'est pas aussi prononcé », souligne le reportage.
C'est précisément cette singularité, ce « côté mentholé et frais », qui est recherché lors des commissions d'examen organoleptique. Durant ces tests cruciaux, les miels sont dégustés à l'aveugle pour valider leur conformité avec l'excellence attendue du terroir picard.
Un cahier des charges strict
Obtenir une IGP ne se fait pas par hasard. Cette certification est le fruit d'un cahier des charges rigoureux fixé par l'association Miel des Hauts-de-France. L'exigence principale repose sur la géographie : les ruches doivent impérativement se situer dans un périmètre défini où le tilleul sauvage abonde.
Les abeilles butinent ainsi dans les massifs forestiers les plus emblématiques de la région, la forêt de Chantilly, la forêt d'Halatte (Alate), et la forêt de Samoussy.
Une revanche pour les apiculteurs
Pour la trentaine d'apiculteurs engagés dans cette démarche, comme Gwen et Claire, cette labellisation sonne comme une revanche sur les idées reçues. Pendant longtemps, une croyance tenace laissait entendre que le nord de la France, faute de chaleur suffisante, ne pouvait pas produire de miel de qualité, contrairement au sud.
Cette distinction prouve aujourd'hui le contraire. Les producteurs démontrent qu'ils peuvent élaborer des miels « complètement différents » et d'une grande richesse. Cette reconnaissance officielle, attendue après deux décennies d'efforts, représente une immense fierté pour la filière.
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