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Restos du Cœur : la campagne hivernale débute à Amiens
Cette pénurie s’explique en partie par une baisse des dons et des subventions, notamment de la part des mairies, dont les budgets sont de plus en plus serrés.
Une situation qui met à rude épreuve l’ensemble des acteurs de la solidarité.
Cette augmentation s’inscrit dans un contexte de crise du pouvoir d’achat qui touche de plus en plus de ménages.
Grâce à cet accompagnement, les bénéficiaires peuvent accéder à une couverture santé, un élément essentiel pour leur dignité et leur bien-être.
Restos du Cœur : la campagne hivernale débute à Amiens
WEO 18/11/2025 à 16h39
À Amiens, la campagne hivernale des Restos du Cœur a débuté dans un contexte marqué par des stocks alimentaires en baisse et une hausse de la précarité. Les bénévoles, mobilisés depuis des années, font face à une situation inédite : des rayons moins garnis et un nombre croissant de bénéficiaires. Reportage au cœur d’un centre de distribution où la solidarité reste plus que jamais indispensable.
Des stocks alimentaires en forte diminution
Pour Marie-France, bénévole depuis 19 ans aux Restos du Cœur, cette nouvelle campagne hivernale commence mal. Les rayons, autrefois remplis de denrées alimentaires, sont aujourd’hui presque vides.
"Avant, les stocks étaient pleins, pleins. Aujourd’hui, il n’y a presque rien", confie-t-elle avec inquiétude.
Cette pénurie s’explique en partie par une baisse des dons et des subventions, notamment de la part des mairies, dont les budgets sont de plus en plus serrés.
Les effets ciseaux se font sentir : d’un côté, le nombre de bénéficiaires augmente, de l’autre, les ressources diminuent.
"On a plus de personnes accueillies dans nos centres, mais moins de moyens pour y répondre", explique une bénévole.
Une situation qui met à rude épreuve l’ensemble des acteurs de la solidarité.
Une hausse inquiétante du nombre de bénéficiaires
Depuis le début de la campagne hivernale, le centre de distribution amiénois a déjà enregistré 400 inscrits. Parmi eux, des personnes seules, des familles monoparentales, mais surtout de nombreux étudiants.
"On a en moyenne 300 à 350 étudiants", précise une bénévole.
Cette augmentation s’inscrit dans un contexte de crise du pouvoir d’achat qui touche de plus en plus de ménages.
Les Restos du Cœur de la Somme accompagnent aujourd’hui près de 20 000 familles. Un chiffre en constante progression, reflétant l’aggravation de la précarité dans la région.
"Chaque année, on compte en moyenne huit bénéficiaires supplémentaires", souligne une responsable.
Un accompagnement au-delà de l’aide alimentaire
Les Restos du Cœur ne se limitent pas à la distribution de nourriture. Ils proposent également un soutien administratif pour aider les bénéficiaires à accéder à leurs droits. Catherine, une bénévole, accompagne les inscrits dans leurs démarches auprès des mutuelles et de la sécurité sociale.
"Beaucoup ne savent pas qu’ils peuvent avoir une mutuelle, ou pensent que c’est trop cher pour eux", explique-t-elle.
Pour les personnes d’origine étrangère, ces démarches sont souvent complexes.
"C’est un domaine qu’ils ne connaissent pas", ajoute Catherine.
Grâce à cet accompagnement, les bénéficiaires peuvent accéder à une couverture santé, un élément essentiel pour leur dignité et leur bien-être.
La solidarité, un pilier indispensable
Malgré les difficultés, les bénévoles restent mobilisés. Leur engagement est une bouffée d’oxygène pour les bénéficiaires, comme Richard, qui souligne l’importance des Restos du Cœur :
"Sans eux, ce serait difficilement possible. Ils font un travail indispensable."
La solidarité est plus que jamais nécessaire pour faire face à cette crise. Les Restos du Cœur appellent à la générosité des donateurs et des collectivités pour maintenir leur action et répondre à la demande croissante.
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