Accueil
>
Actualités
>
Insolite
>
Belgique : un agriculteur utilise un taureau pour déloger les gens du voyage
Par: Guillaume Hallard
Belgique : un agriculteur utilise un taureau pour déloger les gens du voyage
Par: Guillaume Hallard
Un agriculteur belge de Boussu fait face à une occupation illégale de son terrain depuis plus d'une semaine. Face à l'inefficacité des démarches administratives, Jean-Michel a décidé d'utiliser une méthode peu conventionnelle : faire appel à Ferdinand, son imposant taureau.
- Partager sur :
Un terrain squatté et un agriculteur à bout
Depuis le samedi 6 septembre 2025, une quarantaine de caravanes de gens du voyage s’étaient installées sur un terrain privé à Boussu, en Belgique. Le terrain, loué par Jean-Michel (nom d’emprunt), est partiellement bétonné et se prolonge par une prairie où paissent ses bêtes. L’agriculteur, excédé, s’est retrouvé privé d’accès à sa prairie et a vu la sécurité de son bétail, dont son taureau Ferdinand, menacée.
« Consciente de la situation, j’ai immédiatement contacté les forces de police. Leur intervention sur place a été rapide, et il a été confirmé que le terrain en question est une propriété privée, ce qui encadre strictement les actions des autorités publiques » a déclaré la bourgmestre Sandra Narcisi dans un communiqué, selon La Voix du Nord.
Ferdinand, le taureau gardien
Ferdinand devient l'atout majeur de Jean-Michel dans cette bataille juridique. Le taureau de garde vit sur un terrain qui borde la zone bétonnée occupée illégalement.
« Ferdinand vit sur le terrain qui borde le terrain bétonné. Les gens du voyage ont fait en sorte de bloquer les clôtures. J'ai décidé de les ouvrir à nouveau pour Ferdinand. C'est le concierge des lieux. », explique l'agriculteur.
Une stratégie de dissuasion originale
L'agriculteur ne cache pas ses difficultés à trouver du soutien.
« Je n'ai pas de gros tracteurs. Du coup, j'ai fait appel à des amis pour m'aider à faire fuir les gens du voyage. Ils ont trop peur des représailles », confie-t-il.
Avant d'ajouter, dépité et déterminé à récupérer son terrain :
« Ferdinand vit sur le terrain qui borde le terrain bétonné, les gens du voyage ont fait en sorte de bloquer les clôtures mais j’ai décidé de les ouvrir à nouveau pour Ferdinand. C’est le concierge des lieux. Je n’ai pas de gros tracteurs, du coup j’ai fait appel à des amis pour m’aider à faire fuir les gens du voyage mais ils ont trop peur des représailles. Ferdinand n’est pas un taureau méchant. Mais s’ils ne partent pas, je n’hésiterai pas à mettre une vache en chaleur sur le terrain, ça risque de changer la donne. », ajoute-t-il dépité.
La police appelle au calme
La police lance un appel à l'apaisement face à cette situation tendue. Les autorités privilégient une approche mesurée et respectueuse de la législation.
« Nous comprenons les préoccupations exprimées tant par la communauté des gens du voyage que par l'agriculteur exploitant le terrain. Toutefois, nous exhortons les deux parties à garder leur calme. Il faut laisser la procédure suivre son cours. »
Les forces de l'ordre insistent sur le caractère temporaire de cette occupation.
« Il s'agit d'une situation temporaire que nous espérons voir rapidement résolue. Tant l'administration communale que la zone de police agissent dans le respect de la législation, tout en privilégiant une approche empathique. »
Une ordonnance de police pour jeudi
L'affaire connaît un nouveau développement avec l'intervention récente des autorités. Une ordonnance de police a été prononcée, fixant un ultimatum clair.
« La police est venue encore récemment pour les prévenir qu'une ordonnance de police avait été prononcée. Elle interviendrait ce jeudi en force s'ils n'avaient pas quitté le terrain d'ici là. Les occupants auraient donné leur accord pour un départ avant l'échéance. Ils ont affirmé qu'ils seraient partis pour cette date. J'attends donc avec impatience de voir comment les choses vont se passer. », détaille Jean-Michel.
Des frais juridiques qui s'accumulent
En attendant la résolution de ce conflit, l'agriculteur supporte seul les conséquences financières.
« Moi, je continue de payer les frais engendrés par les procédures judiciaires en cours. », conclut-il avec amertume.
Retrouvez l'intégralité de nos émissions et replays
Toutes les émissions
puis "Sur l'écran d'accueil
".