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Courcelles-lès-Lens : une maison décorée pour Halloween provoque les plaintes des voisins
Courcelles-lès-Lens : une maison décorée pour Halloween provoque les plaintes des voisins
Chaque année, Nicolas Lœuil décore la maison de ses parents pour Halloween à Courcelles-lès-Lens. Le jeune homme transforme le logement en véritable « maison de l’horreur ». Ce succès provoque une polémique. Il a reçu ce lundi la visite d’un commissaire de justice mandaté par le bailleur SIA Habitat. Il lui intime de « cesser le trouble du voisinage ». La Mairie et le propriétaire ont reçu plusieurs plaintes de riverains.
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La "maison de l'horreur" fait le plein
Depuis plusieurs années, Nicolas Lœuil décore avec passion la façade de la maison familiale pour Halloween. Une initiative gratuite et accessible, qui attire chaque année davantage de visiteurs.
« C’est uniquement sur l’extérieur de la maison, visible depuis la chaussée », précise-t-il à La Voix du Nord.
Pour l’ouverture de l’édition 2025, dimanche dernier, entre 300 et 400 personnes se sont déplacées entre 17 et 21 heures.
« Ce que j’ai vu, ce sont surtout les étoiles dans les yeux des enfants », raconte Nicolas Lœuil, ravi de l’engouement suscité.
Les images partagées sur les réseaux sociaux montrent une foule dense sur la voie publique. Un succès qui, cette année, a dépassé le cadre d’une simple décoration. « Depuis quelque temps, ça prend de l’ampleur », reconnaît le jeune homme.
Des plaintes des voisins
Dimanche, jour de l’ouverture, plusieurs riverains ont déposé des plaintes auprès de la mairie de Courcelles-lès-Lens et du bailleur SIA Habitat. Les griefs ? Nuisances sonores, troubles à la circulation et stationnement anarchique.
Brahim Moutaoukil, adjoint au maire, explique :
« Un habitant m’a interpellé en disant que des personnes en sont presque venues aux mains, car quelqu’un s’est garé devant le garage d’un riverain, l’empêchant de sortir. »
Une mise en demeure
Lundi soir, Nicolas Lœuil a reçu la visite d’un commissaire de justice, mandaté par SIA Habitat. La mise en demeure lui intime de « cesser le trouble du voisinage ». Le jeune homme regrette la manière dont la situation a été gérée :
« On aurait pu me contacter directement plutôt que d’envoyer directement une mise en demeure… »
Pour Brahim Moutaoukil, la municipalité n’a pas été informée à temps :
« On aurait pu trouver des solutions ensemble si on avait été mis dans la boucle ! Il faut un cadre réglementaire pour ce genre d’événements, il y a des risques pour la sécurité des personnes. »
Nicolas Lœuil affirme pourtant avoir sollicité la mairie l’an passé :
« On m’a toujours dit qu’il n’y avait pas de soucis… »
Le bailleur SIA Habitat confirme avoir agi « à la demande de la mairie et des forces de l’ordre ». Il rappelle à son locataire « ses obligations en matière d’usage du logement et de respect de la tranquillité ».
Que va devenir la « maison de l’horreur » ?
Nicolas Lœuil se dit compris mais déçu :
« Je comprends que ça puisse poser problème. Mais on nous parle d’expulsion. Ça va loin pour des décorations d’Halloween et juste une passion partagée… »
Il compare sa situation à d’autres initiatives festives :
« C’est comme pour les maisons du père Noël, à droite ou à gauche. »
Le jeune homme s’interroge sur l’avenir de son projet. Il envisage désormais les options qui s’offrent à lui, tout en espérant trouver un compromis avec la mairie et le bailleur.
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