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Dunkerque : deux morts par balle en deux jours dans des camps de migrants
Dunkerque : deux morts par balle en deux jours dans des camps de migrants
Un week-end particulièrement violent vient de secouer les camps de migrants du Dunkerquois. Dimanche soir, une nouvelle fusillade mortelle a éclaté au Pont-à-Roseaux, près de Dunkerque, dans le Nord.
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Week-end sanglant
Le secteur de Loon-Plage et du Pont-à-Roseaux, dans le Nord, a été secoué par deux fusillades meurtrières en l’espace de 24 heures. Deux hommes sont morts par balle, et plusieurs autres personnes ont été blessées dans des camps de migrants où vivent plusieurs milliers de candidats à l’exil.
Un homme tué par balle
La dernière fusillade s’est produite dimanche soir, vers 18h40, au Pont-à-Roseaux, non loin de Dunkerque. Un homme a été abattu d’une balle dans la tête, selon une source policière relayée par l’AFP. Deux autres personnes ont été blessées : l’une, grièvement atteinte à la tempe ; l’autre, blessée aux jambes, aurait pris la fuite.
Les forces de l’ordre ont retrouvé quatre étuis de 9 mm sur les lieux de la fusillade. L’enquête est en cours pour déterminer les circonstances précises du drame.
Ce nouveau drame survient dans un secteur déjà éprouvé. La zone de Loon-Plage accueille entre 1.500 et 2.000 migrants, selon l’association Salam, qui leur distribue des repas quotidiennement. La majorité de ces exilés espèrent traverser la Manche pour rejoindre l’Angleterre.
La veille, une autre fusillade faisait un mort et cinq blessés
La veille, samedi, une autre fusillade s’était produite dans un campement voisin. Un homme soudanais de 24 ans a été tué, et cinq autres personnes ont été blessées, dont un grièvement. Parmi les victimes figurent également une femme et un enfant, légèrement touchés, a précisé la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet.
Deux suspects interpellés
À la suite de ces violences, deux personnes ont été placées en garde à vue : un homme irakien de 29 ans et un Afghan de 16 ans. Le parquet a ouvert une enquête pour meurtre et tentatives de meurtre en bande organisée, ainsi que pour détention d’armes de catégorie A et B.
Les campements informels de la région de Dunkerque concentrent une population jeune, majoritairement originaire d’Afrique et du Moyen-Orient. Les conditions de vie y sont précaires et les tensions parfois vives entre groupes communautaires, notamment autour des réseaux de passage vers l’Angleterre.
Ces violences illustrent une fois de plus les risques auxquels s’exposent les migrants en transit dans les Hauts-de-France, souvent sans protection et à la merci de trafiquants d’êtres humains.
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