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Dunkerque : un auxiliaire de vie condamné pour avoir volé sa patiente âgée
Par: Guillaume Hallard
Mais la réalité diffère totalement de cette version. La dame âgée ne retrouve sa carte que le 6 janvier. Elle la découvre sur le palier de son appartement. Entre-temps, l'homme en a largement profité.
Elle ajoute que faire les courses ne faisait pas partie de ses missions.
Dunkerque : un auxiliaire de vie condamné pour avoir volé sa patiente âgée
Par: Guillaume Hallard
Lundi 13 octobre 2025, un ancien auxiliaire de vie de 29 ans comparaissait devant le tribunal de Dunkerque. Il était accusé d’avoir détourné la carte bancaire d’une personne âgée, cliente de l’agence Senior Compagnie à Bailleul. Les faits remontent au début de l’année 2025.
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L'affaire débute le 11 février dernier. Une plainte est déposée au commissariat d'Hazebrouck. Jeanne (prénom d'emprunt), une dame âgée, bénéficiait de l'aide à domicile de l'agence Senior Compagnie de Bailleul. Le 2 janvier 2025, elle demande à son auxiliaire de vie de lui acheter un micro-ondes. L'appareil coûte 49 euros. L'homme est âgé de 29 ans. Il est un employé de cette agence. Jeanne lui confie sa carte bancaire et son code. Elle ne la reverra jamais.
Une carte bancaire disparait
L'employé affirme avoir rapporté la carte bancaire.
« Je l'ai déposée devant votre télé », prétend-il.
Mais la réalité diffère totalement de cette version. La dame âgée ne retrouve sa carte que le 6 janvier. Elle la découvre sur le palier de son appartement. Entre-temps, l'homme en a largement profité.
Durant cette période, le mis en cause multiplie les opérations frauduleuses. Il effectue notamment un retrait de 300 euros à un distributeur automatique, des achats dans divers commerces d'Hazebrouck, des transactions dans un bar-tabac. Des dépenses totalisant près de 700 euros.
Le 11 février, Jeanne dépose une plainte pour abus de confiance au commissariat d'Hazebrouck. L'enquête débute immédiatement.
Des preuves accablantes
Les investigations mettent rapidement en lumière la culpabilité du prévenu. Les images de vidéosurveillance du 3 janvier constituent un élément clé. On y voit l'auxiliaire de vie dans une station-service. Il se trouve au volant d'un véhicule Opel de couleur verte. L'achat d'essence correspond précisément aux sommes débitées ce jour-là.
Une fouille à domicile permet de découvrir d'autres éléments probants. Les enquêteurs retrouvent une montre connectée. Cet objet a été acquis avec la carte bancaire dérobée. Les preuves s'accumulent contre l'employé indélicat.
La gérante de l'agence révèle un détail troublant. L'employé avait déjà fait l'objet de soupçons dans une affaire précédente. Celle-ci avait toutefois été classée sans suite.
« J'avais vérifié son casier judiciaire, mais j'ai su après qu'il en avait deux », précise-t-elle.
Elle ajoute que faire les courses ne faisait pas partie de ses missions.
Six mois de prison avec sursis
La justice a tranché fermement. Le tribunal a condamné l'ancien auxiliaire de vie à six mois de prison avec sursis simple. Cette peine s'accompagne d'obligations financières importantes. Il devra verser à sa victime 926 euros pour le préjudice matériel, et 400 euros pour le préjudice moral.
Après avoir quitté la région, le condamné serait revenu vivre chez sa mère. Il réside désormais du côté d'Estaires. Il a trouvé un emploi dans le secteur commercial. L'agence Senior Compagnie a licencié l'employé fautif. Malgré cette mésaventure, la victime continue de faire confiance à la structure d'aide à domicile.
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