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Escroquerie à Auchan Longuenesse : 145 bouteilles de champagne pour 390 euros
Par: Guillaume Hallard
Escroquerie à Auchan Longuenesse : 145 bouteilles de champagne pour 390 euros
Par: Guillaume Hallard
Deux hommes ont comparu devant le tribunal judiciaire de Saint-Omer le mardi 29 juillet. Ils sont accusés d'avoir orchestré une escroquerie dans le magasin Auchan de Longuenesse. Leur stratégie consistait à échanger les étiquettes de bouteilles de champagne pour réaliser des économies considérables.
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Une escroquerie bien rodée
Le 23 juillet, les deux prévenus se rendent dans l'enseigne Auchan Longuenesse. Leur objectif : acquérir 145 bouteilles de champagne à prix dérisoire. Pour y parvenir, ils mettent au point un stratagème simple mais efficace.
Les deux hommes échangent l'étiquette d'un verre à cognac avec celle d'une bouteille de champagne. Cette manipulation leur permet de faire passer les bouteilles aux caisses automatiques à un tarif dérisoire. Ils chargent ensuite 22 caisses du précieux breuvage sur leur chariot.
Cette entourloupe représente des économies considérables pour les deux compères lillois. Au lieu de débourser environ 2 400 euros, ils règlent une facture de moins de 400 euros. Cette différence de prix de 2 000 euros attire rapidement l'attention des services de sécurité du magasin.
Pris la main dans le sac
Les agents de sécurité d'Auchan remarquent rapidement ces prix anormalement bas. La vidéosurveillance révèle la manipulation des étiquettes par les deux hommes. Face aux preuves vidéo, l'un des prévenus reconnaît rapidement les faits.
"J'ai pris l'étiquette et je l'ai collée. J'avais arrêté ces bêtises il y a quelques années, je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête", confie-t-il devant les magistrats, selon La Voix du Nord.
Le prévenu, déjà en situation de récidive, refuse néanmoins d'admettre la préméditation de son acte.
Des versions contradictoires
Le second prévenu adopte une stratégie de défense différente. Il nie catégoriquement toute participation à l'escroquerie. Il minimise ses relations avec son complice et justifie sa présence à Longuenesse par l'achat d'une trottinette électrique.
"Je suis dans l'incompréhension, tout ce que j'ai à dire, c'est que j'étais présent sans savoir ce qu'il se passait", déclare le second prévenu aux magistrats.
Le complice présumé assure n'avoir rien remarqué d'anormal. Il prétend ne pas avoir vu la manipulation des bouteilles, ni le prix affiché en caisse. Il explique ne pas avoir posé de questions à son acolyte par discrétion.
"Je ne suis pas du genre à poser des questions, je n'aime pas m'immiscer dans les affaires des autres. Surtout sur l'argent", justifie-t-il.
Cette explication sceptique les magistrats, qui soulignent la contradiction de cette défense dans une affaire d'escroquerie.
Les sanctions prononcées par le tribunal
Le tribunal judiciaire de Saint-Omer prononce des peines différenciées selon le profil des prévenus. Les deux hommes découvrent que leurs réductions se paient au prix fort. 12 mois d'emprisonnement avec maintien en détention pour le premier prévenu et 4 mois avec sursis simple pour le second.
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