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Hauts-de-France, région la plus touchée par les féminicides en 2020

La région des Hauts-de-France est le territoire le plus concerné par les morts violentes au sein du couple avec 19 victimes en 2020. 


En 2020, 102 femmes et 23 hommes ont perdu la vie suite aux coups de leur conjoint ou ex-conjoint, d'après l'étude annuelle sur les morts violentes au sein du couple publiée ce lundi. Au total, 125 victimes ont été recensées par les services de police ainsi que les unités de gendarmerie.

Par rapport à 2019, ce nombre est en baisse et constitue le nombre de victimes le plus bas enregistré depuis le début de l'étude en 2006.

Pour autant, la région enregistre 7 victimes dans le Nord, 5 dans le Pas-de-Calais, 4 dans l'Aisne et 3 dans la Somme. Le Nord et le Pas-de-Calais font partie des départements qui comptabilisent le plus de morts et la Région a le nombre de victimes le plus élevé de la métropole.

"64 départements et collectivités d'outre-mer sur 107 (60%) enregistrent au moins un décès" 
d'après l'étude


Le plus souvent, l'auteur des faits est un homme "vivant en couple, de nationalité française, âgé de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n'exerçant pas ou plus d'activité professionnelle", témoigne l'étude.

"La victime est très majoritairement de sexe féminin, le plus souvent de nationalité française, âgée de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle", précise l'étude.


De nouvelles mesures


Dans une interview accordée au Parisien, le ministre de l'intérieur a détaillé une série de mesures destinées à lutter contre les violences conjugales.

Gérald Darmanin a notamment annoncé le traitement prioritaire des plaintes pour violences conjugales et la désignation d'un officier spécialisé dans chaque commissariat et brigade de gendarmerie.

Le ministre de l'intérieur souhaite que "chacun des commissariats et brigades de gendarmerie" soit doté d'un "officier spécialisé dans les violences conjugales", qui "devra s'assurer du suivi des dossiers" et "assurer la coordination avec les autres services publics et les collectivités".

"Dès la fin août, un responsable national sera nommé auprès de chacun des directeurs généraux de la police, de la gendarmerie et du Préfet de police, sur le modèle de ce qui existe en matière de terrorisme et de drogue", précise t'il.

Pour faire face à un nombre accru des procédures judiciaires, Gérald Darmanin promet par ailleurs de favoriser le recrutement d'officiers de police judiciaire.

De leur côté, des associations féministes ont réclamé un budget clair et davantage de moyens pour lutter plus efficacement contre les violences faites aux femmes.


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