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Landrecies : séquestrée et harcelée, elle a dû alerter cinq fois avant d’être entendue

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Une femme de Landrecies a vécu un véritable cauchemar, victime de violences et de harcèlement de la part de son compagnon. Malgré cinq dépôts de plainte, les forces de l'ordre n'ont pas agi immédiatement. Finalement, le bourreau a été condamné à 16 mois de prison.
Le cauchemar a enfin pris fin pour une habitante de Landrecies. Victime de violences et de harcèlement de la part de son compagnon, elle a vécu des mois d'enfer. La situation était si grave qu'elle souffrait de pelades, preuves à l'appui. Elle a aussi eu des « troubles du comportement alimentaire». 

"Depuis j’ai beaucoup de mal à refaire confiance", a-t-elle confiée au tribunal d'Avesnes-sur-Helpe, selon La Voix du Nord.  

Ce calvaire aurait pu cesser six mois plus tôt. L'enquête aurait dû démarrer dès la première plainte. Pourtant, elle s'est présentée cinq fois aux forces de l'ordre en 2023. Sa plainte n'a été prise au sérieux qu'à la cinquième tentative. La procureure a même demandé pardon. Le prévenu, un récidiviste, a été condamné à seize mois de prison.

Cette affaire soulève des questions. Elle interroge sur la prise en charge des victimes de violences conjugales dans les Hauts-de-France.

Un passé de violence et de manipulation


La victime a rencontré son agresseur fin 2022. C'est un père de famille de 34 ans. Il lui avait raconté ses problèmes passés. 

"Il m’avait expliqué qu’il avait eu des problèmes avec son père et ses précédentes compagnes", se souvient-elle. 

Mais il « arrangeait la réalité ». Son profil est inquiétant. Il a déjà été violent avec la mère de ses filles. En 2022, il a été condamné. C'était pour harcèlement sur une seconde compagne. À la barre, il a évoqué sa « dépendance affective ». Cette explication n'a pas convaincu le ministère public. Ce dernier a relevé un « manque d’empathie ». Ce manque persiste, malgré un suivi psychologique. 

Le parcours de cet homme montre un schéma de violence récurrent. Ses justifications n'atténuent pas la gravité des faits. La victime, elle, subissait les conséquences de ses actes. Elle vivait dans la peur constante. Le harcèlement et la séquestration ont eu un impact profond. Son témoignage est poignant. 

Six mois d'appels au secours ignorés


La victime a tenté de se faire entendre. Elle a frappé à la porte des autorités. Cinq fois, elle s'est présentée au commissariat. C'était en 2023. Mais ses appels au secours n'ont pas été pris au sérieux. C'est un point central de cette affaire. La procureure Adeline Depardon l'a reconnu. Elle a présenté ses excuses. Elle l'a fait "au nom de la Justice". Ce geste est fort. Il souligne un dysfonctionnement. La procédure n'a pas été suivie correctement. Le tribunal a reconnu les faits et les magistrats ont condamné le prévenu. 


Une peine de prison et des mesures de protection


Le prévenu a été condamné. La peine est de 16 mois de prison. Huit mois sont assortis d'un sursis probatoire.

Le condamné portera un bracelet électronique. Il lui est également strictement interdit d'entrer en contact avec la victime. Le prévenu doit aussi verser une somme de 2 000 euros à la victime. 

Cette condamnation est un soulagement pour la Landrecienne. Elle marque la fin d'un chapitre douloureux. La prison ferme est une reconnaissance de la gravité des faits.
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