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Pas-de-Calais : un enfant violenté trouve refuge chez la maire du village


Par: Guillaume Hallard
Le 24 mars 2025, un village près d'Aire-sur-la-Lys a été le théâtre d'une scène de violences familiales qui a profondément choqué les riverains. Ce jour-là, des cris d'enfants ont retenti dans la rue, poussant plusieurs habitants à intervenir face à une situation alarmante. Une mère de famille de 29 ans, visiblement très énervée, s'en prenait violemment à ses enfants en pleine voie publique.
 

Des cris alertent les voisins

Tout commence le 24 mars 2025, dans un village près d’Aire-sur-la-Lys. Ce jour-là, des riverains entendent des cris provenant d’une voiture garée sur le trottoir. À l’intérieur, une mère, visiblement en colère, tente de faire rentrer ses trois enfants dans le logement familial. L’aîné, un garçon de 9 ans, refuse. C’est alors que les témoins assistent à une scène violente : la mère frappe l’enfant avec les clés de sa voiture et tente de lui donner d’autres coups.

Sans hésiter, les voisins alertent la maire de la commune. Une fois sur place, cette dernière, agissant en tant qu’officier de police judiciaire, décide de mettre à l’abri les deux aînés chez elle. Pendant ce temps, la mère rentre dans la maison avec sa plus jeune fille. Quelques minutes plus tard, c’est cette dernière qui ouvre la porte aux gendarmes, appelés en renfort.

Une mère sous l’emprise de l’alcool

Placée en garde à vue, la mère est contrôlée avec un taux d’alcoolémie supérieur à 2 grammes par litre de sang. Les enfants, quant à eux, sont confiés à leur grand-mère le temps de l’enquête.

Les investigations révèlent que la scène de violence avait débuté plus tôt dans la journée. Après avoir fait des courses en laissant ses enfants dans la voiture, la mère découvre que son fils a utilisé son téléphone pour contacter son père. Le couple, divorcé en raison de violences conjugales, traverse une période particulièrement tendue.

Un verdict clément 

Lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Saint-Omer, la prévenue évoque une « relation conflictuelle » avec son fils. Elle nie cependant une partie des faits qui lui sont reprochés, notamment le fait d’avoir cogné la tête de l’enfant contre le volant de la voiture.

Le 2 décembre 2025, le tribunal la condamne à dix mois de prison avec sursis. Un verdict qui suscite des questions sur la protection de l’enfance et la prise en charge des familles en difficulté dans les Hauts-de-France. 

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