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Procès Dino Scala : une première victime auditionnée et des tensions

C’est le troisième jour de ce procès hors-norme du violeur de la Sambre. Ce mardi 14 juin, c’était au tour des enquêteurs d’être auditionnés par la cour puis des premières victimes.
Le jour 3 du procès s’ouvre. Le président Erik Tessereau appelle deux témoins à la barre, tous deux membres de la police judiciaire de Lille. 

Chacun leur tour, ils vont raconter comment l’enquête s’est déroulé, quelles étaient les différentes étapes de recherche au fil des ans. 

Le premier enquêteur raconte avoir été saisi une première fois en 1996, suite à une première alerte de la brigade criminelle. Cette dernière a donné lieu à des premières surveillances, sans succès. 

La cellule cold-case est alors entrée en jeu. 

L’enquêteur raconte comment la traque a pris fin le 26 février 2018. Les équipes ont retrouvé « la panoplie du violeur » dans la voiture de Dino Scala. 

Le commandant de la PJ raconte quels étaient ses sentiments lors de l’interpellation du suspect : 

«  Il y avait de l’amertume, pour ne pas l’avoir arrêté plus tôt. Mais aussi de la satisfaction. À ce moment-là, j’ai la conviction qu’il n’y aura plus de victimes. »


Incohérences dans les détails après 30 ans


Plus tard dans la matinée, l’avocate générale rappelle qu’à partir de 2009 et jusqu’à 2012, aucune nouvelle agression n’a été enregistrée dans la Sambre. Tout comme au début des années 90 puis au début des années 2000.

Le commandant de la PJ est également revenu sur l’attitude de Dino Scala lors de sa garde à vue. 

« J’aurais aimé rencontrer des gens comme vous avant » déclare le suspect en garde à vue.

« Moi aussi j’aurais aimé le rencontrer avant » ironise le commandant de police à la barre. 

En début d’après-midi, l’avocate de Dino Scala est revenue sur les incohérences des témoignages qui évoquent un suspect ne correspondant pas à la description physique de l’accusé ou sa corpulence. Parfois, certaines victimes évoquaient une moustache or Dino Scala n’en porte pas.

Tensions en fin d’audience


À 17h, pour la première fois, une partie civile est appelée à la barre pour témoigner de son agression. 

Les faits ont eu lieu en octobre 1991 alors que la victime s’apprêtait à prendre son poste d’agent d’entretien dans une école primaire de l’Épinette. 
Aujourd’hui, elle est âgée de 75 ans et elle marche avec une canne.

« Ça a bousillé ma vie et mes enfants. Et mon mari. Je ne voulais même plus qu’il me touche » raconte-t-elle avant de fondre en larmes. 

Le problème de ce procès est la perte des détails ou des détails contradictoires, 30 ans après les faits. 

La septuagénaire, elle, le prend mal. Elle répète qu’elle n’a pas menti. Elle préfère alors quitter la salle d’audience. 

« Je ne suis pas l’agresseur de cette dame » déclare Dino Scala. 

La journée se finit avec des tensions entre les différentes parties. Dino Scala a déclaré qu’il ne s’exprimerait plus. 


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