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Qualité des eaux de baignade : alerte dans les Hauts-de-France
Qualité des eaux de baignade : alerte dans les Hauts-de-France
Le dernier rapport de l'association Eau & Rivières de Bretagne sur la qualité des eaux de baignade en France, publié le 8 avril 2025, dresse un tableau préoccupant. Les données révèlent une détérioration significative par rapport à l'année précédente. Le nombre de plages classées « recommandé » a chuté de 690 à 593. Le nombre de plages classées « à éviter » reste stable autour de 80. Et les plages des Hauts-de-France ne sont pas épargnées.
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Les conditions météo de l'été 2024 pointées du doigt
Cette régression s'explique principalement par les conditions météorologiques exceptionnelles de l'été 2024. Les fortes pluies ont mis à rude épreuve les systèmes d'assainissement. Elles ont également entraîné un lessivage important des terres agricoles.
Ce phénomène a provoqué une augmentation des prélèvements d'eau de qualité moyenne ou mauvaise. Ces facteurs combinés ont eu un impact négatif sur la qualité des eaux de baignade à travers le pays.
Ce phénomène a provoqué une augmentation des prélèvements d'eau de qualité moyenne ou mauvaise. Ces facteurs combinés ont eu un impact négatif sur la qualité des eaux de baignade à travers le pays.
Comprendre le classement « la belle plage »
L'association Eau & Rivières de Bretagne utilise sa propre méthode d'évaluation, baptisée « La Belle Plage ». Cette approche analyse les données fournies par les Agences Régionales de Santé (ARS) sur une période de quatre années consécutives. La classification se fait en quatre niveaux, basés sur la proportion de prélèvements bactériologiques jugés satisfaisants :
- Recommandé : au moins 95% de bons prélèvements.
- Peu risqué : plus de 85% de bons prélèvements.
- Déconseillé : entre 70 et 85% de bons prélèvements.
- À éviter : moins de 70% de bons prélèvements.
Une approche différente du classement européen officiel
Il est important de noter que cette méthodologie diffère du classement européen officiel. Le classement européen utilise des calculs statistiques complexes basés sur les percentiles pour évaluer la présence de deux types de bactéries indicatrices de contamination fécale : les entérocoques intestinaux et Escherichia coli. L'association bretonne a opté pour une approche qu'elle juge plus accessible et compréhensible pour le grand public. Elle met l'accent sur la clarté de l'information pour les usagers des plages.
Une tendance à la dégradation
L'analyse des 1 854 plages étudiées en 2025 révèle une tendance inquiétante. Si une majorité des sites (75%) restent classés dans les catégories « recommandé » ou « peu risqué », ce chiffre marque un recul de deux points par rapport à 2024. La répartition détaillée des plages selon les catégories est la suivante :
- Peu risqué : 814 plages (43,9%).
- Déconseillé : 364 plages (19,6%).
- À éviter : 83 plages (4,4%).
Des mouvements significatifs entre les catégories
Les mouvements de classement entre les années 2024 et 2025 illustrent clairement cette dégradation de la qualité. Un nombre significatif de plages ont rétrogradé :
- 181 plages initialement « recommandées » sont désormais classées « peu risqué ».
- Seulement 84 plages ont connu une amélioration, passant de « peu risqué » à « recommandé ».
- 83 sites classés « peu risqué » sont passés dans la catégorie « déconseillé ».
- Seules 45 plages ont vu leur classement s'améliorer, passant de « déconseillé » à « peu risqué ».
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