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Somain : le propriétaire d’un American Bully relaxé après l’attaque d’un enfant

Le 24 avril 2023, un enfant de 4 ans, prénommé Jean, a été grièvement mordu par une chienne de race American Bully à Somain. Le propriétaire de l’animal, l’oncle de l’enfant, a été jugé ce vendredi et finalement relaxé par le tribunal de Douai.
Le tribunal correctionnel de Douai a rendu sa décision ce vendredi concernant l’affaire qui a bouleversé Somain en avril 2023. Un enfant de 4 ans avait été grièvement mordu au visage par une chienne de race American Bully. Le propriétaire de l’animal, âgé de 27 ans, a été relaxé. Le tribunal n’a pas retenu sa responsabilité pénale.

Une attaque brutale

Les faits remontent au 24 avril 2023. Peu avant 18 heures, Jean (prénom d’emprunt), 4 ans, se trouve chez sa grand-mère, à Somain, dans le Nord. Il entre dans une pièce où dort une chienne American Bully appartenant à son oncle, absent au moment des faits. C’est alors que le drame se produit : l’animal attaque l’enfant, le mordant violemment au visage.

Le vétérinaire a évalué la dangerosité de la chienne au niveau 4, soit le plus élevé sur l’échelle de référence, bien que cette race ne figure pas dans la liste des chiens classés dangereux par la loi. La chienne a été euthanasiée dans les jours qui ont suivi l’agression.

Des blessures graves

L’avocate de la famille, Me Anne-Laure Perez, décrit les conséquences dramatiques pour le petit garçon. 

« Jean a été défiguré, il est suivi à l’hôpital ophtalmologique et a subi une opération chirurgicale », a-t-elle déclaré devant la juge Caroline Marchal, selon La Voix du Nord.

La famille du jeune Jean espérait obtenir justice au pénal. Mais c’est la question de la responsabilité qui a été au cœur des débats judiciaires.

Responsabilité pénale jugée non fondée

La procureure Marie Prunier a estimé que le lien de causalité entre le comportement du prévenu et l’attaque n’était pas établi. 

« Le seul fait qu’il soit propriétaire de la chienne, qui n’appartient pas aux catégories des chiens dangereux, est insuffisant pour qu’il soit reconnu pénalement responsable. Il n’était pas là au moment de l’action, sa responsabilité n’est donc pas automatique », a-t-elle souligné.

Elle a donc requis la relaxe, tout en précisant que la famille pouvait entamer une procédure civile pour obtenir une éventuelle indemnisation.

Absence de négligence

Du côté de la défense, Me Virginie Lhussiez a appuyé cette analyse : 

« Quand la chienne a mordu, il n’en était pas le gardien », a-t-elle affirmé. 

Pour elle, il n’existe aucune preuve de négligence de la part de son client.

Décision du tribunal 

Après avoir examiné les faits, la juge Caroline Marchal a prononcé la relaxe du prévenu. 

« La violation des règles de prudence ou de sécurité n’est pas démontrée », a-t-elle conclu.

La famille de Jean peut toutefois déposer une plainte au civil afin d’obtenir réparation du préjudice subi. 

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