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Tourcoing : un locataire transforme une maison en auberge et la sous-loue illégalement


Par: Guillaume Hallard
Un propriétaire tourquennois découvre que son locataire sous-loue sa maison sans autorisation. Le logement héberge jusqu'à 6 personnes par chambre via Airbnb. La mairie de Tourcoing n'a reçu aucune déclaration.
L'histoire commence en 2024 dans une petite maison des années 1930, rue Jules-Guesde. Ce propriétaire natif de Tourcoing décide de louer son bien suite à une mutation professionnelle.

Un couple se présente et conclut rapidement l'affaire. Les futurs locataires proposent même d'acheter le logement après quelques mois de location. Cette perspective enthousiasme le propriétaire.

Mais la situation se dégrade rapidement. Le couple se sépare et un homme reste seul dans la maison. Le loyer mensuel s'élève à 800 euros.

« À partir de janvier 2025 les paiements des loyers sont en retard ou ne sont simplement pas versés du tout », explique le propriétaire désabusé à La Voix du Nord.
 

Des modifications dans le logement

Lors de ses visites, le propriétaire constate des changements inquiétants dans son logement. L'occupant a installé des serrures aux portes des chambres situées à l'étage.

Ces aménagements éveillent les soupçons du propriétaire. Il découvre bientôt que son locataire sous-loue illégalement le logement sur plusieurs plateformes.

Six lits par chambre

Sur une célèbre plateforme de location, la description est alléchante : 

« Cet hébergement chez l’habitant comprend une télévision à écran plat, une cuisine équipée d’un réfrigérateur, d’un four et d’un micro-ondes, ainsi qu’une douche et des chaussons. » 

Un confort qui contraste avec la réalité d’une sous-location illégale. Le tarif affiché atteint 240 euros pour deux jours et une nuit pour deux adultes.

Aucune déclaration en mairie

La mairie de Tourcoing confirme que ce logement n'a jamais été déclaré. Pourtant, une trentaine d'hébergements touristiques sont officiellement recensés dans la commune.

La sous-location sur Airbnb nécessite une autorisation municipale préalable. Cette obligation légale n'a pas été respectée dans ce dossier.

La ville n'a pas encore pris de délibération pour encadrer ces pratiques. Elle se réserve toutefois le droit d'agir si nécessaire.

Des témoignages accablants

Le propriétaire rassemble des témoignages de voisins pour étayer sa plainte. Ces derniers confirment un va-et-vient inhabituel dans cette maison résidentielle.

Il dépose plainte pour plusieurs motifs :

  • Troubles du voisinage
  • Escroquerie
  • Activité de marchand de sommeil
  • Autres délits connexes

Le locataire rejette les accusations

Contacté, le locataire reconnaît la sous-location via Airbnb mais nie exercer d'autres activités illégales. Il accuse son ex-conjoint d'orchestrer cette situation.

« C'est mon ex-conjoint qui est derrière toute cette histoire, affirme-t-il. J'ai déjà déposé plainte contre lui en août. »

Il minimise l'ampleur de son activité de sous-location :

« C'est très rare que j'ai une personne qui réserve sur Airbnb. La plupart des gens qui viennent dormir chez moi sont des amis, des proches et des personnes que je loge gratuitement. »

Le locataire assure avoir déclaré ses revenus locatifs aux impôts, qu'il présente comme négligeables.

Un propriétaire aux abois

Ce propriétaire tourquennois témoigne dans l'émission de Julien Courbet sur RTL la semaine dernière. Il exprime ses inquiétudes croissantes.

Les conséquences ne se limitent pas aux impayés de loyer. Il rembourse encore un prêt immobilier pour cette maison.

« Non seulement je m'inquiète de la tournure des évènements et du comment cela va se résoudre, mais également de l'état dans lequel je vais récupérer mon logement si je le récupère un jour, et combien cela me coûtera de la remettre en état… » 

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