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Un data center dédié à l'IA de 5 milliards d'euros annoncé près de Valenciennes
Par: Guillaume Hallard
Un data center dédié à l'IA de 5 milliards d'euros annoncé près de Valenciennes
Par: Guillaume Hallard
Les Hauts-de-France accueillent un nouveau projet d'envergure dans le secteur du numérique. Un data center consacré à l'intelligence artificielle verra le jour près de Valenciennes, plus précisément sur la commune d'Escaudain. L'investissement prévu atteint 5 milliards d'euros, ce qui en fait l'un des plus importants projets industriels de la région. Les autorités locales ont officialisé cette initiative mardi, suscitant de nombreux espoirs en matière de développement économique et de création d'emplois.
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Une implantation stratégique sur une friche industrielle
Le futur centre de données prendra place sur un vaste terrain industriel chargé d'histoire. La friche d'Usinor, ancien site du géant de la sidérurgie française, accueillera cette infrastructure technologique de nouvelle génération. Cette reconversion illustre la transformation du tissu économique du bassin valenciennois, qui passe progressivement d'une industrie lourde traditionnelle vers les technologies du futur.
La communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut pilote ce dossier stratégique qui devrait transformer durablement le paysage économique local. Le choix de ce site s'explique notamment par sa superficie importante et sa localisation dans une zone bien desservie en infrastructures.
Un impact majeur sur l'emploi local
2 400 postes permanents à terme
L'annonce officielle précise que ce data center IA générera 2 400 emplois permanents une fois en pleine activité. Au quotidien, plus de 2 000 salariés seront présents sur le site pour assurer le fonctionnement de cette installation high-tech. Ces chiffres représentent une véritable bouffée d'oxygène pour le marché de l'emploi du Nord, particulièrement dans le Valenciennois qui cherche à se réinventer après des décennies de désindustrialisation.
Des emplois qualifiés dans le numérique
Les postes créés concerneront différents niveaux de qualification, depuis les techniciens de maintenance jusqu'aux ingénieurs spécialisés en intelligence artificielle et en infrastructures numériques. Cette diversité des profils recherchés devrait permettre à la région de développer des filières de formation adaptées et d'attirer de nouveaux talents.
Un acteur majeur du secteur bientôt dévoilé
L'identité du porteur de ce projet colossal reste encore confidentielle. Les autorités ont simplement indiqué qu'il s'agit d'un "acteur majeur du secteur" selon une source proche du dossier. Le nom de cet investisseur sera révélé à la mi-décembre, créant une attente importante dans les milieux économiques régionaux.
Cette discrétion temporaire est courante dans ce type de projet d'envergure, qui nécessite la finalisation de nombreux aspects techniques, administratifs et financiers avant toute communication officielle.
La France, terre d'accueil des data centers IA
Un atout majeur : l'électricité bas carbone
La multiplication des projets de centres de données en France s'explique par plusieurs facteurs favorables. Le pays met en avant sa production électrique bas carbone grâce au parc nucléaire, un argument décisif face à la consommation énergétique massive de ces infrastructures. Les data centers dédiés à l'intelligence artificielle nécessitent en effet une alimentation électrique stable et abondante pour fonctionner en continu.
Les Hauts-de-France, région privilégiée
RTE, le gestionnaire du réseau haute tension, a identifié entre huit et dix sites de grande puissance dans les Hauts-de-France, en Normandie et marginalement en Île-de-France pour accueillir des centres de données consacrés à l'IA. Cette concentration géographique démontre le potentiel de ces territoires en matière d'accueil d'infrastructures numériques.
Le Nord déjà dans la course avec Cambrai
Le département du Nord n'en est pas à son premier projet d'envergure dans ce domaine. En février dernier, lors du Sommet sur l'intelligence artificielle de Paris, un premier méga-projet avait été dévoilé près de Cambrai. Ce data center géant prendra place sur une ancienne base aérienne, illustrant là encore la reconversion de sites militaires ou industriels.
Le fonds canadien Brookfield a annoncé son intention d'investir 20 milliards d'euros en France d'ici 2030, dont la moitié sera consacrée au futur data center cambrésien. Cette somme astronomique témoigne de l'attractivité de la région pour les investisseurs internationaux du secteur technologique.
Un calendrier ambitieux jusqu'en 2030
Le data center d'Escaudain devrait entrer en service à partir de 2030. Cette échéance laisse le temps nécessaire pour les études d'impact, les procédures administratives, la construction des bâtiments et l'installation des équipements techniques sophistiqués requis pour ce type d'infrastructure.
Les prochains mois seront décisifs avec notamment la révélation de l'identité de l'investisseur et le lancement des premières phases opérationnelles du projet. Les élus locaux et les acteurs économiques régionaux suivront de près l'avancement de ce dossier qui pourrait transformer durablement le paysage industriel du Valenciennois.
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