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Un sanglier géant de 180 kg abattu dans la Somme : un record pour la région


Par: Guillaume Hallard
Le 3 novembre dernier, jour de la Saint-Hubert, un jeune chasseur de 24 ans a réalisé un exploit rare dans la commune de Curlu, entre Albert et Péronne : l’abattage d’un sanglier mâle de 180 kg. Certainement l’un des trois plus gros jamais prélevés en France.
Benjamin Bienvenu, ingénieur agroalimentaire et chasseur passionné, était accompagné de son chien Voyou, spécialisé dans la recherche au sang. Ce matin-là, dans les marais de la Somme, il a croisé la route d’un spécimen exceptionnel : un sanglier dont le poids a été confirmé à 180 kg après pesée.

D’après l’examen de sa tablette dentaire, l’animal aurait plus de dix ans, un âge avancé pour un sanglier, dont l’espérance de vie moyenne se situe entre 12 et 18 ans.

Un animal légendaire

Installé depuis longtemps dans les marais, ce sanglier sortait régulièrement pour se nourrir dans les champs, causant d’importants dégâts aux cultures. Après avoir été touché, il a parcouru près de 200 mètres avant de s’effondrer, démontrant une résistance impressionnante.

« Le propriétaire du champ me l’avait signalé à plusieurs reprises à cause des nombreux dégâts occasionnés », explique Benjamin Bienvenu. 

Heureusement, l’animal n’a pas percuté de véhicule sur la départementale toute proche.

Expertise nationale

Le sanglier sera soumis à une expertise pour cotation nationale, un processus qui permet de suivre les espèces et d’étudier la génétique des animaux par région. Ce prélèvement exceptionnel pourrait intégrer le top 10 des plus gros sangliers de France, aux côtés d’autres spécimens records comme celui de 240 kg abattu dans l’Ain en 2010.

Fidèle à l’esprit de la Saint-Hubert, Benjamin Bienvenu a organisé la distribution de la viande : les jambons seront fumés chez un traiteur local, un filet rejoindra la table familiale pour Noël, et le reste sera partagé avec les propriétaires des fermes environnantes.

« C’est toujours très touchant de voir un si bel animal perdre la vie. On peut être chasseur et aimer les animaux », confie-t-il, soulignant l’équilibre entre passion cynégétique et respect de la nature. 

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