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Beauvais : démissions en série au Théâtre du Beauvaisis !
Pour eux, cette nomination remet en cause la philosophie même du Théâtre du Beauvaisis, conçu comme un espace de création libre et collaboratif.
Une déclaration qui contraste avec l’ampleur des démissions et les tensions internes.
Beauvais : démissions en série au Théâtre du Beauvaisis !
WEO
Le Théâtre du Beauvaisis, scène nationale inaugurée il y a seulement un an, traverse une crise majeure. La nomination d’Emma Butin, proche collaboratrice de la ministre Rachida Dati, à la tête de l’établissement a déclenché une vague de démissions sans précédent.
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Après le départ de la présidente et du vice-président du conseil d’administration, c’est au tour des huit membres associés du comité de gestion de quitter leurs fonctions. Une situation qui soulève des questions sur l’indépendance artistique et l’ingérence de l’État dans la gestion culturelle.
Une nomination qui divise
Tout a commencé avec l’annonce de la nomination d’Emma Butin, une figure proche de Rachida Dati, ministre de la Culture. Cette décision a immédiatement provoqué la démission de la présidente et du vice-président du conseil d’administration du Théâtre du Beauvaisis. Un premier signal d’alerte qui a rapidement pris de l’ampleur.
Les membres associés du comité de gestion, au nombre de huit, ont à leur tour présenté leur démission collective. Leur motivation ? Une crainte d’ingérence de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) dans la gestion de l’établissement. Selon eux, l’arrivée d’Emma Butin pourrait déséquilibrer la gouvernance, en donnant plus de poids à l’État au détriment des acteurs de la société civile et des financeurs publics.
Un comité de gestion en ébullition
Les huit membres démissionnaires dénoncent une perte d’indépendance du théâtre. Leur inquiétude porte sur la composition du comité, qui rassemble des représentants de la société civile, des financeurs publics et des membres associés. Avec l’arrivée d’une directrice perçue comme un relais du pouvoir politique, ils estiment que l’équilibre initial est menacé.
« Nous ne pouvons accepter que la DRAC impose une direction qui ne reflète pas la diversité et l’autonomie de notre projet culturel », a déclaré l’un des membres démissionnaires, sous couvert d’anonymat.
Pour eux, cette nomination remet en cause la philosophie même du Théâtre du Beauvaisis, conçu comme un espace de création libre et collaboratif.
L’agglo rassure
Malgré cette crise institutionnelle, l’agglomération du Beauvaisis tente de minimiser l’impact sur l’activité du théâtre. Dans un communiqué, elle affirme que la saison culturelle, déjà lancée, ne sera pas perturbée. Les spectacles, ateliers et résidences d’artistes prévus se dérouleront comme prévu, assurant ainsi une continuité pour le public.
« Le Théâtre du Beauvaisis reste un lieu vivant, dédié à la création et à la rencontre avec les publics. Les équipes sont mobilisées pour garantir la qualité de notre programmation », précise le communiqué.
Une déclaration qui contraste avec l’ampleur des démissions et les tensions internes.
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