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Airbags Takata : le calvaire de ces automobilistes des Hauts-de-France

Publié : 28/07/2025 à 10h14
Par: Guillaume Hallard

L'affaire des airbags défectueux Takata continue de faire des victimes. Dans les Hauts-de-France, des familles se retrouvent désemparées. Leurs véhicules sont immobilisés à cause d'une défaillance potentiellement mortelle. Cette situation a des conséquences directes sur leur quotidien. Pour certains, les vacances sont tout simplement annulées. Pour d'autres, le danger est omniprésent. C'est l'histoire de Marion et Axel, deux habitants de la région.

Une menace mortelle dans l'habitacle

Le message affiché sur le site officiel de Dodge ne laisse place à aucune ambiguïté.

« L'explosion de l'airbag est susceptible d'envoyer à grande vitesse des fragments de métal dans l'habitacle, pouvant entraîner des blessures ou la mort des occupants. »

Axel Beauvois, habitant de Ferrière-la-Grande près de Maubeuge, découvre cette réalité terrifiante en saisissant le numéro de châssis de son véhicule.

Ce militaire en poste à Thionville parcourt quotidiennement 500 kilomètres avec sa Dodge Charger. Un trajet qui devient désormais un jeu de roulette russe.

« Il n'y a aucun moyen de désactiver l'airbag », explique le jeune homme à nos confrères de La Voix du Nord, confronté à un dilemme impossible.

Dans sa quête désespérée, il a contacté le ministère des Transports. Ce courriel est resté sans réponse depuis un mois. Malgré le danger, Axel va partir en vacances à Prague. Sa voiture est son seul moyen de transport. Il ne peut pas se permettre de la laisser à l'arrêt.

« Je préviens toujours mes passagers du danger éventuel », confie-t-il, conscient du risque.

Son quotidien est marqué par cette menace invisible. Il continue de rouler avec sa Dodge, en espérant que rien ne se produise.

Des vacances annulées

Marion, résidente de Barlin entre Lens et Bruay-la-Buissière, vit une situation similaire avec sa Citroën C3. Le premier courrier reçu en mars est catégorique : elle doit cesser immédiatement de conduire son véhicule.

La recherche de pièces détachées se révèle être un parcours du combattant. Concessionnaires et garagistes contactés affichent tous la même réponse : aucun stock disponible. L'employeur compréhensif prête temporairement un véhicule de service, mais cette solution ne peut perdurer indéfiniment.

Face à l'urgence, Marion et sa famille prennent une décision coûteuse. L'achat d'une Renault Clio d'occasion à 2 000 euros devient indispensable.

« Notre budget vacances y est passé », confie-t-elle avec amertume.

L'ironie du sort frappe quelques jours plus tard. Le vendredi suivant l'achat de la voiture de remplacement, le garagiste contacte enfin Marion : les pièces sont arrivées.