Dino Scala, "Le violeur de la Sambre"

Dino Scala, 61 ans, a été reconnu coupable et condamné à 20 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté de 13 ans en juillet 2022 par la cour d’Assises de Douai pour les viols et agressions sexuelles de 56 femmes, âgées entre 13 et 45 ans. 

La première plainte remonte à 1988. Une jeune femme racontait alors avoir été agressée, au petit matin, à Maubeuge. Par la suite, des plaintes similaires voient le jour, quasiment tous les ans, jusqu’en 2018.

L’auteur de ces crimes est traqué pendant 30 ans sans connaitre son nom. Le « violeur de la Sambre » aura terrorisé le Nord entre 1988 et 2018. 

Après de nouveaux éléments, notamment des images d’une vidéo surveillance, Dino Scala, père de famille, ouvrier et président d’un club de foot local, est finalement interpellé le 26 février 2018.

Dino Scala est sous le coup de 14 chefs d’accusation. Il est accusé de 17 viols, 12 tentatives de viols et 27 agressions ou tentatives d’agression. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle. 

La sordide histoire du "violeur de la Sambre" c'est l'histoire d'un monsieur tout-le-monde, Dino Scala, qui agressa et viola plus de 50 femmes en 30 ans en France et en Belgique autour de la rivière de la Sambre, sans être démasqué.

Alors qu'on lui prête pas moins d'une soixantaine de viols et d'agressions sexuelles, Dino Scala a mené sa vie de père de famille en apparence tranquille et sans histoire pendant 30 ans.

Il commettait ses crimes chaque année entre le mois de septembre et le mois de mai, à chaque fois le matin, armé de cordelettes, se cachant sous un bonnet autour de la rivière de la Sambre pour mieux attaquer ses victimes, d'où ses autres surnoms, « le Violeur à la cordelette », « le Violeur au bonnet » ou encore « le Violeur du matin ».

Le reste du temps, il était Dino, manutentionnaire de profession, reconnu en tant qu'entraîneur de foot émérite et même président de club. Il se qualifie lui-même d'éternel second et admet devant la cour avoir commis ses crimes par "frustration". 

Lors du procès, Franck Martins, l’un des enquêteurs ayant travaillé sur l’affaire depuis 1996, a expliqué que le rayon d’action de Dino Scala s’étendait sur 30 km autour de la Sambre et que les policiers ne disposaient que de maigres indices rapportés de manière récurrente par les victimes : une forte odeur de cambouis, une voiture claire, un bonnet.

L’enquête s'enlisait jusqu’à un matin de février 2018. Un enquêteur repéra une voiture correspondant aux divers signalements près du lieu de l'agression d'une jeune fille, côté belge. Le conducteur fut interpellé quelques jours plus tard chez lui. Les résultats ADN confirmeront les suspicions des enquêteurs. Le père de cinq enfants, décrit par sa femme comme un « papa poule » et comme « homme au grand cœur » par l'une de ses filles, était bien le pervers sexuel qui terrorisait la région depuis 30 ans.

Dino Scala a été jugé en juin 2022 pour 17 viols, 12 tentatives de viol et 27 agressions ou tentatives d'agression sexuelle, soit 56 faits. Il a été reconnu coupable de 54 d'entre eux, et a été condamné à 20 ans de prison. Lors des audiences, il a expliqué éprouver des pulsions depuis ses 12 ans.

Ce lundi 13 novembre 2023, France 2 diffusait les premiers épisodes de "Sambre", une série fiction inspirée de l'affaire du "Violeur de la Sambre".

Une fiction réalisée par Jean-Xavier de Lestrade et librement adaptée de l'enquête menée par Alice Géraud, Sambre, radioscopie d'un fait divers (JC Lattès).

Le tournage de "Sambre" s'est déployé entre le Nord et la Meurthe-et-Moselle, avec notamment Alix Poisson, Olivier Gourmet, Noémie Lvovsky.

Condamné pour 54 agressions sexuelles et viols en juillet 2022 par la cour d’Assises de Douai (Nord), a finalement renoncé à faire appel. Mais une nouvelle enquête est en cours sur 14 autres cas.